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LEKOPOLICE.COM

BLOG DE L'UNSA POLICE 2 ème Région LEKOPOLICE se consacre exclusivement à l'actualité Policière

LU POUR VOUS : AMIANTE CALAIS

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Une partie des services du deuxième étage ont déménagé depuis le 27mars.
 

Depuis le 27 mars, un vaste chantier de remplacement des portes coupe-feu du commissariat central de police de Calais est en suspens. De la poussière d'amiante a été découverte au deuxième étage. Une partie de l'établissement est fermée « Le hasard fait bien les choses », résume Ludovic Hochart, responsable syndical Unsa-Police sur la Côte d'Opale.
Ce hasard, comme il l'explique, c'est la visite d'une inspectrice du travail au commissariat de Calais, « pour un tout autre dossier  », le 27 mars.
Lors de cette visite, le commissariat vit au rythme d'un chantier prévu depuis début janvier 2012 mais qui s'est ouvert début mars de cette année : la mise en conformité des portes coupe-feu de l'établissement. « L'inspectrice, qui n'était pas présente dans les locaux pour ce chantier, s'est inquiétée d'un dégagement de poussières dans l'aile droite du deuxième étage du commissariat » ; là où sont installées, entre autres, l'identité judiciaire mais aussi les archives. La quantification de l'amiante dans ces particules de poussière n'a pu être réalisée mais des relevés sont en cours d'analyse en laboratoire. « En plus de cela, des relevés ont été effectués sur 24 heures. Ils sont négatifs dans les premier et deuxième étages, mais positifs dans la salle des archives », poursuit le syndicaliste Unsa-Police.

« Phénomène de taille »
Lui et ses collègues souhaitent « ne pas en rester là. Le commissariat est ouvert à tout vent. La poussière a forcément été véhiculée dans les services et ne s'est pas fixée à une seule pièce ». Pour Ludovic Hochart, le problème est de taille : « Cette poussière n'a pas touché que les agents (plus de 200 sur le site). L'accueil reçoit des dizaines de visiteurs par jour. Il y a aussi les personnes qui étaient en garde à vue, ou en audition... C'est un phénomène de taille et on peut avoir des craintes pour nos agents ».
Aujourd'hui, une partie des bureaux du deuxième étage est fermée, bâchée, et le chantier est en suspens depuis le passage de l'inspectrice. Des agents ont été transférés dans d'autres services ou au commissariat de la rue Antoine-Bourdelle au Beau-Marais. « En attendant, ces personnes ont été confrontées aux poussières d'amiante. Le mal est déjà fait. Sans compter qu'il y a quelque temps, il y a déjà eu des travaux de rénovation dans un autre secteur du commissariat et personne ne s'est inquiété de la présence des particules nocives ».
Dans le cadre de la mise en conformité des portes coupe-feu, un diagnostic technique amiante (DTA, procédure à réaliser avant les travaux pour tous les immeubles bâtis, collectifs ou individuels, dont le permis de construire a été délivré avant le 1er Juillet 1997, NDLR) aurait bien été réalisé. Ludovic Hochart en doute.

« On peut tout au moins s'interroger sur la fiabilité de ce diagnostic », dit, perplexe, le syndicaliste qui appuie : «  les joints, la colle utilisée à l'époque et les faux plafonds contiennent de l'amiante ».
Lui et ses collègues attendent que des mesures soient prises rapidement par les autorités. Par expérience, il sait que cela peut prendre du temps. «  A Berck dernièrement, dans l'affaire des odeurs suspectes au commissariat, le phénomène était connu et on a attendu des semaines avant de fermer le site. A Calais, on tombe sur ces poussières par hasard. Il va falloir trouver des solutions et cela risque de prendre du temps ».
F.D.
Le commissariat de Calais a refusé de commenter cette information hier. Le sous-préfet de Calais n'a pas répondu à nos sollicitations.

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