L'ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur, le préfet Bernard Squarcini, avait demandé, il y a un mois, à la commission de déontologie de la fonction publique d'émettre un avis sur la compatibilité entre son statut au sein de la police et une nouvelle activité dans le privé. La procédure est obligatoire pour les fonctionnaires qui ont assuré, entre autres, la surveillance ou le contrôle d'une entreprise privée ou publique de droit privé. Selon nos informations, la commission a rendu un avis favorable à Bernard Squarcini. Le "Squale" va donc pouvoir exercer ses talents en dehors de la fonction publique. Comme il l'a confié à ses proches depuis plusieurs mois, il a décidé de créer une société de conseil en sécurité, notamment en intelligence économique. Il aurait déjà plusieurs contrats en attente de signature.
Préfet hors cadre depuis mai 2012
Évincé de la DCRI à la demande de François Hollande, qui en avait fait une promesse de campagne, Squarcini est préfet hors cadre depuis la fin de mai 2012, date à laquelle il a été mis fin à ses fonctions. "L'espion" de Nicolas Sarkozy, sobriquet dont il fut affublé durant son mandat, n'a pas survécu à l'alternance, en raison de sa proximité avec l'ancien président. Le haut fonctionnaire, mis en disponibilité, attend désormais l'aval du ministère de l'Intérieur pour commencer une nouvelle vie professionnelle. Il serait surprenant que la Place Beauvau le retienne, même si différentes sources font état d'excellentes relations entre Manuel Valls, l'actuel ministre de l'Intérieur, et Bernard Squarcini. Squarcini a été mis en examen dans l'affaire de la consultation illégale des fadettes détaillées d'un journaliste du quotidien Le Monde qui travaillait sur l'affaire Bettencourt.